Rectorat de la VUB
Le concept de Braem remis à l’honneur
Lorsque, dans les années 1970, Renaat Braem conçut le bâtiment du Rectorat de la VUB, il projeta des espaces intérieurs ouverts, avec des bureaux paysagers librement organisés dans les espaces en forme d’ellipse, donnant vue sur le noyau central et les fresques murales qu’il y avait peint lui-même. Pour Braem, la pure forme elliptique - à ses yeux la forme primaire de la nature - se devait d’être omniprésente tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Mais en réalité, dès le début, les étages ont été divisés en multiples petits bureaux, ce qui a gâché le caractère spacieux du bâtiment et la vue sur les fresques, contrairement aux intentions de l’architecte .
A présent, 50 ans après l’inauguration du bâtiment (classé en totalité par AG du 29/07/2007), les permis sont délivrés pour les premières phases d’un projet de restauration globale. Le maître de l'ouvrage, la VUB, ambitionne de réhabiliter le concept que Braem avait imaginé à l’origine. L’intervention la plus marquante dans ce cadre est sans aucun doute le dégagement des espaces en forme d’ellipse et leur conversion en un plateau de bureau paysager. Au rez-de-chaussée et au premier étage, les travaux de démolition sont déjà terminés. Bien qu’ils soient encore en phase de gros œuvre, les espaces en forme d’ellipse ainsi révélés sont de qualité exceptionnelle. Le programme prévoit ensuite la restauration des éléments d’origine : les fresques murales (soigneusement protégées par un encastrement en bois pendant les travaux), les carrelages de sol avec la palette de couleurs typique de la VUB (‘oranje, blanje, bleu’ / orange, blanc et bleu) ainsi que divers éléments d’intérieur d’origine, notamment la polychromie des murs et des plafonds, le placement d’un revêtement de sol en linoléum comme c’était le cas à l’origine, mais aussi la rénovation des installations techniques (chauffage, électricité, éclairage, ventilation) et des mesures pour améliorer l’acoustique.
La restauration de l’intérieur ira également de pair avec le remplacement de la menuiserie extérieure par des châssis qui seront identiques à ceux d’origine. Combiné à d’autres mesures, cela devrait permettre une meilleure prestation énergétique. Quant à l’extérieur, l’imposant auvent en béton a déjà été restauré en 2015.
Les travaux de la première phase (cave, rez-de-chaussée et premier étage) ont démarré en mars 2019 sous la houlette du bureau Origin Architecture and Engineering et sous l’œil bienveillant de la Direction du Patrimoine culturel qui gère également les subventions octroyées par le Gouvernement pour cette restauration.