Café ‘Le Cirio’
Restauration de l'auvent et de l'intérieur
Situé depuis 1886 dans la rue de la Bourse, 'Le Cirio' fait partie d’un ensemble de bâtiments érigés entre 1883 et 1886 selon les plans de l’architecte Charles Gys. C’est aussi Charles Gys qui, en 1890, dirigea la réunification des rez-de-chaussée des numéros 18 et 20. La devanture du café Le Cirio, telle que nous la connaissons aujourd’hui, date de 1909 et a été conçue par le décorateur Henri Coosemans. Les trois salles de consommation en enfilade respirent encore l’atmosphère typique de la Belle Epoque, malgré plusieurs transformations et adaptations ultérieures, (notamment en 1923 par l'architecte René Serrure).
La restauration de l’intérieur du café Cirio à Bruxelles, dont certaines parties sont classées depuis le 3 mars 2011, fut achevée fin mai 2018. En même temps, la restauration de l’auvent a été également entamée, chantier qui sera achevé en septembre 2018. Cette dernière s’inscrit dans un projet de plus grande envergure, visant à restaurer ou à reconstruire les auvents d’origine des biens situés aux numéros 14-24 de la rue de la Bourse, qui appartiennent au site classé de la Bourse et ses alentours immédiats. En effet, la plupart des auvents avaient subi des transformations radicales au fil du temps. Les éléments d’origine encore présents ainsi que les documents d’archives permettent de reconstruire ces auvents caractéristiques selon un modèle de référence historiquement justifié avec leurs consoles décoratives en métal et pourvus de ‘verre cathédrale’. Cette approche globale contribuera certainement à la revalorisation du site de la Bourse.
Menée sous la direction du bureau d’études Architectures Parallèles, la restauration d’intérieur du café ‘Le Cirio’ s’est globalement basée sur l’état du café en 1923. Les travaux comprenaient notamment le remplacement du linoleum par un parquet en chêne massif posé à l’anglaise. L’intérieur a été restauré sur base d’une étude stratigraphique qui a soigneusement documenté la finition des murs, de l’ameublement fixe et des plafonds et qui a, entre autre, mis à jour des fragments d’un papier peint japonais, le ‘Kinkarakawakami’. La salle de consommation à l’arrière, avec sa verrière remarquable, a retrouvé sa configuration de 1923 et le placement du mobilier y a été adapté. Les sanitaires d’origine ont également été restaurés avec soin. Les travaux effectués (autorisés par permis du 27/03/2018), ainsi que l’étude préalable stratigraphique, ont bénéficié de subsides de la Région à concurrence de 40 à 80 % de leur coût et ont été suivis de près par la DMS.